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Les 2 et 3 octobre 2004 ont eu lieu les derniers trophées JUMEAUX réservés aux motos coursifièes de 1950 à 1976 sur l’anneau mythique de MONTLHERY, nous y étions.

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Mais tout d’abord, un petit rappel sur l’historique de ce circuit.
En 1923 Alexandre LAMBLIN, riche industriel travaillant dans le domaine de l’aéronautique va oser se lancer dans la construction d’un autodrome. Rêvant d’une cité dédiée au sport mécanique qui serait baptisée " LAMBLINVILLE ", il engage sa fortune personnelle et réussit à convaincre des actionnaires de le suivre dans cette aventure. Malheureusement les déboires futurs de Monsieur LAMBLIN seront financiers, aucune étude de rentabilité n’ayant été menée.
Le chantier débute donc en 1924 par l’abattage de 40000 arbres qui serviront à la construction de baraquement pour loger les 2500 ouvriers, et le béton armé sera utilisé pour confectionner la piste. Mais l’inexpérience de la main-d’œuvre dans ce type de construction laissera apparaître des défauts de fabrication dans l’avenir.
Début septembre 1924, soit sept mois après le début du chantier, le premier tour de piste sera effectué par un cycle car et le Grand Prix de France organisé les 10 et 11 octobre 1924 ouvrira officiellement les portes de l’anneau au sport motocycliste. Suivirent une série de record et de courses d’endurance mais la mauvaise gestion du circuit entraînera la faillite de celui-ci et Alexandre LAMBLIN, ruiné, décédera en mars 1933 dans l’anonymat le plus total.
Dans les années qui suivirent, l’anneau reprendra une activité normale et routinière et l’Armée en prendra même possession au début du conflit.
L’évolution positive est à mettre au compte de l’UTAC qui à partir de 1948 fera évoluer les installations du circuit et s’en servira à partir de 1973 de laboratoire d’essai.
Si à l’heure d’aujourd’hui les règles de sécurité ne permettent plus d’utiliser MONTLHERY pour des manifestations, nous espérons qu’il sera néanmoins conservé comme site historique.

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Mais passons maintenant au récit de notre week-end.

Vendredi 01 octobre 2004, Nicolas me rejoint à LONGUEVAL-BARBONVAL, petit village fort sympathique situé entre FISMES dans la Marne et BRUYÈRES et MONTBÉRAULT dans l’Aisne, fief de notre bien aimé Président.

15h30 c’est le départ. Nicolas est suivi par sa DUCATI 900 MHR et moi par ma DUCATI 350 DESMO. Le trajet se déroule correctement jusqu’à l’entrée de PARIS où nous sommes assaillis par les bouchons. Durée du trajet 04h00, j’espère que notre moyenne sera supérieure lorsque nous tournerons sur le circuit ! ! !

L’entrée sur l’anneau par contre se passe sans encombre et nous cherchons un petit coin sympa pour installer notre campement car il y a déjà énormément de monde. Enfin nous trouvons l’endroit et notre priorité numéro un reste l’installation des tentes car il commence à faire nuit. Pour le montage de la tente qui nous servira d’hôtel, tout se passe bien par contre pour la tente qui devait nous servir de restaurant et d’atelier, je m’aperçois que j’ai oublié les coins qui servent à fixer les barres et je choppe les boules. Heureusement que la météo annoncée pour ce week-end doit être clémente.

Déchargement des Italiennes. Elles dormiront sous notre tente, pas question que ces motos d’usine couchent dehors.Petit encas et dodo car demain nous commençons de bonne heure.

Samedi matin 07h15 le chant des corbeaux nous réveillent et nous activons le mouvement car le premier départ est prévu à 09h30 et nous devons tout d’abord récupérer les dossiers. Que c’est dur d’être pilote professionnel. Heureusement l’organisation est sans faille et nous voilà prêt à enfourcher nos montures.

 


 

09h10: démarrage, ça pète et plutôt bien.

09h15: J’enclenche la première, lâche l’embrayage, la moto cale ! ! ! Après plusieurs tentatives, mêmes symptômes. Nico me retend l’embrayage, je fais cirer et arrive enfin sur les lieux du contrôle technique.

 
Nico arrive peu de temps après avec mon casque (normal pilote d’usine oblige) et je lui demande de regarder mon sélecteur. Il s’avère que la boite était restée en troisième, me voilà rassuré. Je passe donc le contrôle technique sans encombre et ça y est, le moment tant attendu arrive, c’est parti. Premier tour derrière la voiture ouvreuse, nous chauffons doucement et nous sommes lâchés.


Grande ligne droite, le moteur délivre toute sa puissance (normal, c’est une DUCATI) freinage de trappeur, rétrogradage et là horreur je suis bloqué en troisième à l’épingle des deux ponts. Merde, il faut que ça passe. Ré accélération moyenne car je ferais tous les tours sans le premier ni le deuxième rapport, léger gauche à fond, descente vers l’épingle du FAYE, freinage bien technique, ré accélération, ligne droite, chicane et accélération sur l’anneau et là le grand pied. Prise de vitesse, montée et descente sur deux chicanes pour casser la vitesse et fin du tour devant les tribunes tout en wheeling et ce sera comme ça durant tout le week-end.

Je rentre au stand super heureux et c’est maintenant au tour de Nicolas. Démarrage de la 900 MHR et là horreur ! ! ! Rien. Problème électrique, elle n’a sûrement pas aimé la toilette du week-end dernier. Prise de tête pour résoudre la panne, nous décidons de la démarrer avec des pinces empruntées à Bernard du BCF (eh oui, c’est ça l’entraide) et la voilà qui se remet à vivre en démarrant au ¼ de tour. Elle ne nous embêtera plus de tout le week-end. Ah ! Ces Italiennes.

Malheureusement, Nicolas ratera la première séance. Gardant en lui l’énergie du matin, il attaqua la deuxième séance fébrilement, la passion en zone rouge. Moto chauffée comme il faut en pré grille, il se faufila jusqu’au départ, au pied du drapeau.Les trajectoires, les creux et les bosses du circuit mémorisés se succèdent dès la levée du drapeau. Freinage Brembo E.F.F.I.C.A.C.E, angles d’enfer (euh, pas trop, ça brûle la piste !), déhanchement de forcené, quasiment à côté de l’engin en virage, c’est bien simple, les spectateurs ne le voient plus derrière sa moto ! ! ! Frôlant les vibreurs, bloquant la roue arrière pour se faire deux ou trois places en bout de ligne droite… Bref, tout le week-end fut comme ça. HEU REUX mais épuisé, la " DER "mais quelle " DER " !!

 

Voilà, ce week-end se termine à vitesse grand V et nous verserons une petite larme en quittant ce superbe anneau tout en sachant que nos motos n’y remettront jamais plus leurs pneus mais nous gardons quand même une petite lueur d’espoir pour que cette manifestation des trophées JUMEAUX perdure et trouve un nouveau site pour les accueillir.


Alain et Nicolas

PS ; Nous invitons les membres du BOCF à venir s’essayer sur circuit car l’instant est vraiment trop magique

 

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